Ce travail d’adaptation, nous le menons en dialoguant avec nos partenaires, en écoutant ce que les acteurs de terrain ont à dire et en prenant en compte leurs besoins. L’équipe de Frères des Hommes était présente une semaine aux côtés de l’UGPM, notre partenaire sénégalais, en mars dernier. Nous avons recueilli leur témoignages.
Une adaptation continue des activités
« Pour définir les objectifs des formations, d’un côté nous avons pris le plan (provisoire) de l’UGPM défini l’an dernier et de l’autre les enjeux et défis que nous avions mis en lumière lors d’un précédent atelier. Nous avons tout réuni, et débattu point par point de la cohérence de notre plan. Aujourd’hui nous sommes sûrs que les activités que nous allons conduire sont en totale adéquation avec les besoins des familles paysannes et les priorités de l’UGPM. » C’est ce que retient l’une des chargées de formation de Frères des Hommes.
Elle était accompagnée par Violaine Chantrel, en charge des projets chez Frères des Hommes qui souligne l’autre enjeu de cette cohérence : « Durant les 3 prochaines années, nous allons développer des outils pour analyser l’impact de notre projet directement auprès des familles paysannes : Parviennent-elles à développer des parcelles agroécologiques ? Les groupements aident-ils correctement les paysans à développer des activités (d’agriculture et d’élevage) qui améliorent leur quotidien ? […] Mais nous n’allons pas attendre la fin de notre projet pour en tirer des conclusions : tous les ans, nous analyserons les retours du terrain et ferons évoluer nos activités en conséquence. Autrement dit : à mesure que nous agissons auprès des familles, nous récoltons de l’information qui oriente nos actions suivantes. De cette façon, nous sommes d’autant plus sûrs d’être au plus proche des besoins des populations ! »
« C’est la première fois que nous construisons un projet de cette façon. »
Pour nos partenaires sénégalais, la méthode est aussi nouvelle. Pour Falilou Diagne, le président de l’UGPM : « ces ateliers ont été très positifs, la démarche est inclusive, appréciées par tous les participants car chacun se sentait lui-même en mesure de contribuer. Ce projet, si réalisé comme planifié, marquera un tournant … Depuis la naissance de l’UGPM, en 1985, c’est la première fois que nous construisons un projet de cette façon, surtout avec nos partenaires ! ». « Ce que je retiens surtout de ces 4 jours d’ateliers dit Fatou Binetou Diop, un des animatrices de l’UGPM, c’est la cohérence totale entre notre nouveau projet et les stratégies de lutte contre la pauvreté de l’UGPM, que nous venons tout juste de formuler pour les prochaines années ! »