Au centre de ce projet : la formation. Pendant deux ans, se sont succédé des formations en coupe et couture, en broderie et teinturerie ainsi que 8 sessions de sensibilisation auprès des maris des apprenantes. Pour sensibiliser les femmes, le projet a aussi mis en place des formations théoriques sur des thèmes comme le droit ou la santé.
Reconnaissance de leur savoir
Pour pourvoir mieux former, l’action du centre de formation de l’APEF s’est aussi renforcée : des outils ont été créés pour compiler le savoir-faire de l’organisation, des documents de références ont été élaborés (notamment pour améliorer le processus de recrutement des femmes accueillies) et les compétences des formateurs ont été renforcées. « Les formateurs sont des professionnels qui n’ont pas forcément suivi de cursus scolaire. Ils ont un savoir-faire très élaboré et en formant, ils obtiennent une reconnaissance de leur savoir. » rapporte Caroline Kientz, chargée de mission projet, de retour de Bukavu.
Que font les femmes une fois formées ?
Pour le savoir, l’APEF a rencontré, entre janvier et mars 2017, 33 des 60 femmes formées, un an après leur formation. Sur le plan professionnel, l’effet est très important, une majorité d’entre elles a réussi à s’insérer économiquement suite à leur formation. De cette insertion a découlé un poids plus important dans les prises de décisions au sein de la famille. Avoir une activité et donc un revenu permettant d’être plus considérée et légitime aux yeux de son mari ou du responsable de la famille. C’est aussi l’image qu’elles ont d’elles même qui a changé.
Pour aller plus loin, un nouveau projet a démarré au mois d’avril, comme le rappelle l’une de nos chargée de formation au sein de Frères des Hommes : « A présent, l’idée c’est qu’elles accèdent à un travail plus décent notamment par la légalisation de leur statut, qu’elles puissent passer du milieu très informel à quelque chose de plus formel. »
Dans la suite de cette brève, une présentation plus détaillée du projet.