Pouvez-vous nous présenter vos missions dans le cadre du projet RECASE ?
Je suis l’animateur et le représentant de Duhamic-Adri à Butaré, la région du projet. Ma mission est de former les paysans surtout pour ce qui concerne les techniques d’agri-élevage. J’accompagne aussi les groupements de paysans, ce qu’on appelle les Organisations communautaires de base (OCB). Tout notre travail a pour but de rompre l’isolement des paysans, de les faire agir ensemble, pour qu’ils prennent en main leur environnement et participent à son développement.
Il existe des formations en alphabétisation en kinyarwanda, pourquoi ont elle été créées ?
C’est un grand défi. Avant le projet, nous avons voulu en savoir plus sur la situation socio-économique des habitants de la zone du projet. On s’est aperçu que 40% des membres des organisations communautaires de base ne savaient ni lire ni écrire. Ce qui fait environ 780 personnes, qui seront donc formées.
Ce projet « Récasé » met en avant ce qu’on appelle les « paysans-formateurs », qu’attendez-vous d’eux ?
D’être des relais pour la communauté. Ils vont démultiplier ce qu’ils vont apprendre ou appris pendant les formations techniques, à l’élevage notamment. Les autres paysans vont en bénéficier. Les paysans-formateurs vont aussi suivre la mise en place des différentes actions du projet. En bref, ils seront nos partenaires.
Comment se déroulent les formations de ces paysans-formateurs ? Combien de temps durent-elles ?
Il y a les formations théoriques et les formations pratiques. Les formations théoriques durent deux journées, disons 15 heures en classe et la formation pratique a lieu pendant une demi-journée, qui se déroule sur terrain.
Comment vont se passer les prochains mois ?
On est au début de la phase. Nous venons de finir de co-construire les outils et modules des différentes formations. Dans les prochains mois, ce sera la période de formation intensive des paysans-formateurs.