[Portrait du mois] Patrice, bénévole parisien, se livre sur sa vision de la solidarité avec Frères des Hommes

C’est par un profond désir de changement et de volonté de se mettre au service d’une cause solidaire que Patrice nous contacte, en 2023 pour devenir bénévole à Frères des Hommes, initialement en tant que tuteur. Il se reconnaît rapidement dans les valeurs partagées par l’association et ses membres puis découvre le parcours d’accompagnement proposé aux bénévoles. Il participe aux temps collectifs, aux formations et s’engage finalement dans des actions de sensibilisation. Aujourd’hui, il se livre sur sa vision de la solidarité et ce qui marque son engagement à Frères des Hommes.

Comment as-tu connu la Pépinière ? Qu’est-ce qui t’a plu dans ce dispositif bénévole ?

Ça fait maintenant 2 ans que j’avais l’idée de remettre ma vie en question, de changer un peu. Je voulais aider les autres en rentrant dans le milieu associatif. Je me suis rendu compte que ce n’était pas très simple, notamment en travaillant avec ma faible disponibilité. J’ai découvert Frères des Hommes sur bénévolat.org,, ça correspondait avec mes valeurs et mes disponibilités. L’accompagnement de l’association et l’aspect de co-construction m’ont beaucoup plu. J’aimais aussi la durée des missions, car c’est un investissement sur le long terme et c’était ce que je cherchais.

Qu’est-ce que tu es venu chercher à la Pépinière ?

Ce qui m’intéressait c’était d’accompagner quelqu’un qui lui-même participerait à une action avec un partenaire - qui lui-même accompagne des populations. C’était d’être un maillon d’une chaîne solidaire à ma petite échelle. Je n’ai finalement pas fait d’accompagnement comme tuteur, car ma pépin est finalement partie au Canada. Mais j’ai fait toutes les formations. J‘ai été très surpris par la qualité des formations, car j’ai appris énormément de choses avec les outils mis à disposition. Je pense que certaines choses peuvent me servir aujourd’hui dans le milieu professionnel. Ça m’a aussi ouvert les yeux sur certaines valeurs que je pensais avoir mais que je n’avais pas formalisées concrètement dans ma vie et mes relations [exemple de l’écoute active]. Ce parcours d’accompagnement a été très positif pour moi. Si je reste aujourd’hui c’est parce que j’apprécie beaucoup la mixité qu’on retrouve chez Frères des Hommes et tous les échanges qui se font toujours dans un grand respect. Les formations m’ouvrent l’esprit avec une variété de gens et de sensibilités. C’est tout ce mélange qui m’enrichit. Je ne sais pas ce que je suis venu chercher mais je sais que je l’ai trouvé. Pour moi s’investir c’est être patient. On m’a aidé par le passé et aujourd’hui, je rends la pareille. J’en tire du plaisir et du bien-être aujourd’hui.

Quelles ont été tes premières impressions lors de ton accueil ?

Je me suis senti bien accueilli, mais ça m’a pris beaucoup de temps pour comprendre la structure et le fonctionnement. Au début j’ai trouvé ça assez difficile, je n’avais pas assez de repères sur les missions, le jargon et les processus. Mais c’est venu avec le temps et les formations.

En quoi ça consiste ton bénévolat à Frères des Hommes : concrètement, qu’est-ce que tu fais ?

J’accueille de nouveaux.elles bénévoles quand ils arrivent. Même si mon tutorat n’a pas abouti, c’est toujours ça. J’ai aussi participé à une action de sensibilisation au Bar Commun (Paris 18) sur les migrations.

Justement, tu as fait partie du groupe qui a organisé la soirée de sensibilisation sur les migrations au Bar Commun : peux-tu nous en dire plus ?


© Frères des Hommes - Rencontre sur les migrations au Bar Commun (Paris)

Je pense que ce type d’action est nécessaire. J’ai trouvé ça très intéressant car même moi j’ai appris des choses. C’était notre première action de sensibilisation donc c’était aussi une expérimentation. Mais le résultat était vraiment sympa. On a de bonnes bases pour continuer. J’étais content de ce sur quoi on a abouti. C’est la concrétisation du temps qu’on a investi, ça donne envie d’en refaire. Puis les formations qu’on a eues nous donnent des billes.

Que dirais-tu à une personne qui souhaite s’engager, mais qui a peur, ou qui peut-être ne sait pas par où commencer – ne se sent pas légitime ?

Je lui dirais qu’on est toute une équipe, que c’est sympa, que tout le monde a sa place, qu’on a une belle mixité sociale au sein du groupe. Qu’on a pleins d’actions possibles, qu’il ne faut pas avoir peur de ne pas savoir par où commencer, que ça viendra au fil du temps et qu’il ne faut pas se démotiver.


Merci à Fabrice pour son temps dédié au bénévolat avec Frères des Hommes et de s’être entretenu avec nous. Qu’ils·elles viennent de Paris, Lille, Bordeaux, ou encore Saint-Etienne, nos bénévoles, ancien·ne·s comme nouveaux·elles, contribuent énormément à nos actions, nos réflexions et nos stratégies. Alors pour ça, un grand merci à chacun·e d’entre eux·elles pour son implication et sa volonté d’agir pour un monde plus juste et solidaire.