Cette opération de la police brésilienne, sans mandat de la justice, a été d’une rare violence. Des dizaines de voitures de police ont entouré l’école et tenté d’y rentrer de force. Plusieurs tirs à balles réelles ont été constatés par les membres du MST sur place. La police était, selon elle, à la recherche de suspects dans la région.
Ces actions de répression et d’intimidation, qu’Amnesty International a condamnées, ont fait partie d’une opération policière menée conjointement dans les états de Paranà, Mato Grosso du sud et São Paulo, dont les cibles sont des membres du MST accusés d’appartenir à une organisation criminelle. Ces actions se sont intensifiées depuis la destitution de Dilma Rousseff et sont révélatrices de l’intensification de la criminalisation des mouvements sociaux depuis que le nouveau pouvoir dirigé par Michel Temer s’est imposé.
L’École nationale Florestan Fernandes qui a été attaquée est le centre de formation populaire le plus important du Brésil où sont dispensés des enseignements destinés aux dirigeants et aux membres des mouvements sociaux brésiliens, sud-américains et d’autres pays du monde.
« Nous sommes un Mouvement qui lutte pour la démocratisation de l’accès à la terre dans le pays et cette action outrageuse de la police blesse les droits constitutionnels et démocratiques les plus basiques. » a dit le MST dans un communiqué.
Frères des Hommes, en solidarité avec le mouvement dont nous sommes partenaire depuis sa création, condamne cette action qui vise à mettre hors la loi les Sans-Terre ainsi que les mouvements sociaux brésiliens. Dans un pays où la concentration de la terre est l’une des plus fortes au monde, sa lutte est légitime et son action essentielle.
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