Comment as-tu connu la Pépinière de la solidarité internationale ?
Je suis étudiant à l’école des Mines de Saint Etienne, je cherchais à faire une césure, et je voulais faire de « l’humanitaire » mais je n’y connaissais rien. J’ai fait des recherches sur internet mais ce que j’ai trouvé ne me convenait pas trop, c’était des missions assez cadrées. Et puis j’ai assisté à une présentation de la Pépinière de la solidarité au sein de l’école par Bernard C. [ndlr : Bernard est l’un de nos bénévoles de l’équipe de Saint-Etienne] : ce qui m’a beaucoup plu, c’est qu’il a tout de suite parlé de co-construction, il y a des échanges avec le partenaire pour définir l’action avec les populations, ce qui légitime le rôle et la place de chacun. Ensuite j’ai assisté à un Temps d’Information Pépinière organisé par l’équipe de St Etienne, et puis on m’a affecté des tuteurs : Serge M. et Elisabeth B. Le courant est très bien passé, nous avons beaucoup échangé autour de mes motivations à agir.
Qu’est-ce qu’il t’a donné envie de devenir Pépin ?
Ce qui m’a motivé a été d’abord de découvrir une nouvelle culture et de mener à bien une action de solidarité avec des populations locales.
Comment as-tu fait le choix du partenaire avec lequel co-construire ton action de solidarité ?
Il y a des grands thèmes d’actions possibles selon ce que font les partenaires de Frères des Hommes. Pour moi, la notion de justice sociale m’intéressait beaucoup, et je me suis d’abord orienté vers Cenca au Pérou et Fedina en Inde. À cause de la crise sanitaire, je ne pouvais pas envisager de me rendre sur place. Avec mes tuteurs on a regardé d’autres partenaires, notamment Concept au Sénégal. Leur travail autour de la formation des jeunes artisans m’a beaucoup plu, parce qu’il s’agit d’éducation, de jeunesse, et puis d’insertion professionnelle et citoyenne.
De quelle manière tes tuteurs-bénévoles t’accompagnent ?
Il s’agit de co-constuire une action qui va le plus répondre aux besoins et aux dynamiques conduites par ces jeunes artisans. Le but c’est vraiment de se rendre utile, de contribuer concrètement. Avant de se rendre sur place, c’est assez long de s’imprégner d’un contexte qu’on ne connaît pas et c’est là où les tuteurs m’ont le plus aidé ! Ils ont mis à ma disposition des ressources et des questionnements qui m’ont permis de m’immerger petit à petit dans le contexte et les actions conduites par Concept. Ils m’accompagnent vraiment beaucoup, je ne pourrais pas y arriver sans eux. Avec Concept, Serge et Elisabeth, on est vraiment dans l’échange, c’est un peu long à appréhender parce que je suis tout nouveau dans le domaine mais je suis très motivé et pressé d’y être.
La Pépinière propose des formations aux Pépins pour les aider à préparer leur départ et la mise en place de leur action de solidarité, as-tu pu assister à certaines d’entre elles ?
J’ai participé à la formation sur la collecte et le financement participatif de mon action : certes le Pépin mobilise son entourage pour contribuer financièrement, mais le but de la collecte, c’est aussi parler de son action, sa démarche, de fédérer les gens, de leur donner un rôle à travers leur contribution. Cette formation m’a servi à dépasser certaines appréhensions qu’on pourrait avoir à demander de l’argent, par exemple, envoyer un mail n’est pas agressif, apprendre à prioriser les différents cercles proches ou éloignés… on commence par le cercle proche où ça va bien marcher et plus on élargit jusqu’à mon école etc.
J’ai également participé à beaucoup de rencontres inter-Pépins qui étaient très intéressantes. Quand je commençais à réfléchir au choix du partenaire, échanger avec d’autres Pépins était vraiment super intéressant car tous les profils sont différents. J’ai également suivi la formation sur la solidarité internationale illustrée par l’histoire de Frères des Hommes. Enfin, il y a eu une formation sur les enjeux de genre en fin d’année, mais je n’ai pas pu y assister.
De gauche à droite : Mathis R., Elisabeth B., et Luc M. lors de notre assemblée générale en Juillet 2021