Les femmes qui auparavant produisaient du blé sont aujourd’hui aussi celles qui produisent le pain, elles sont indépendantes des intermédiaires et assurent de meilleurs prix aux productrices. Mais pour permettre à l´initiative de perdurer à long terme, le projet soutenu par Frères des Hommes et mené par son partenaire, la CIOEC, souhaitait diversifier la production et l’orienter en direction des marchés publics. Il fallait s’adapter aux conditions de ces marchés et faire en sorte que ces femmes puissent négocier avec les municipalités en connaissant les règlements publics. D’égal à égal.
La force de ce projet a été ensuite d’organiser plusieurs temps de formation pour les femmes de la coopérative, afin de leur permettre de s’adapter aux critères de productions de l’Etat bolivien (les Bonnes pratiques de production (Buenas Prácticas de Manufactura) : la garantie par l’État bolivien que la chaîne de fabrication est bien respectée.
En Bolivie comme au Brésil, le projet ne visait pas à « toucher » seulement une dizaine de femmes, son impact est bien plus important ; une personne formée ne va pas travailler que pour elle même mais va apporter ses compétences à l’ensemble du collectif, en l’occurrence les 100 femmes productrices membres de la coopérative.
Wilma Gamboa Pérez - coordinatrice de la CIOEC à Cochabamba