Il s’agit d’un relais qui s’est engagé à en faire la promotion en ville grâce au bouche-oreille. Certains de ces ambassadeurs ont été jusqu’à vendre directement l’huile.
Le frère de Nogane Dieng, une des femmes paysannes impliquées dans le projet, a été un de ces relais. « Chaque week-end,dit-elle, il venait chercher de l’huile pour la ramener ensuite à Dakar dans le restaurant que tient ma belle-sœur, et elle la revendait ensuite à ses clients. Cela me permettait d’écouler mon stock mais aussi de faire connaître mon huile parmi la population de Dakar. » Quel que soit leur degré d’implication, les ambassadeurs connaissent bien le milieu rural, ce sont des gens attachés à leur région et qui ont envie de la mettre en valeur. « Ils nous représentent dans la ville », dit Ndialye Sang, le coordinateur du projet. Une dynamique s’est installée et le dispositif continue à fonctionner alors que le projet a pris fin. « Même si il est difficile de suivre les ventes de chacune des transformatrices » dit Ndiakhate Fall, le directeur de l’UGPM, « nous recevons de plus en plus de demandes de citadins, on sent que quelque chose s’est passé. Pour les ambassadeurs, c’est un moyen simple de contribuer au développement économique de leur région d’origine. »
Les ambassadeurs de l’huile
C’est une des principales innovations du projet : mieux développer la commercialisation de l’huile d’arachide, et maintenir le lien entre villes et campagnes grâce à un "ambassadeur" de l’huile.
Publié le
4 octobre 2016
- Mis à jour le
4 février 2021