[Témoignage] Kéliane et la concrétisation de ses convictions citoyennes à travers le bénévolat

Après l’obtention de son diplôme, Kéliane cherche à donner de son temps au profit d’une cause qu’il estime utile. Il tombe par hasard sur une mission bénévole avec Frères des Hommes. Il participe notamment aux actions collectives solidaires réalisées avec notre partenaire, le centre social espace torcy à Paris. Un an après son premier jour, il témoigne de son engagement avec nous.

La solidarité comme exercice du pouvoir démocratique

Quelle que soit la raison qui nous pousse à nous engager au service d’une société plus juste, nous avons toujours un point de départ, un élément déclencheur. Nous en avons parfois même plusieurs. Pour Kéliane, c’est une accumulation d’événements qui ont impulsé son engagement associatif : « Je ne sais pas s’il y a eu un élément déclencheur. Je pense qu’il y en a eu plusieurs, et qui, accumulés, ont sûrement mené à cette révélation-là. Les injustices de tous les jours, l’accumulation des manifestations et revendications post confinement, un peu partout dans le monde. On se rend compte que c’est important de montrer qu’on n’est pas d’accord et que lutter, c’est aussi un exercice du pouvoir démocratique. »

Il souligne également un point important du militantisme, qui est que la lutte doit se traduire par des actes : « Il y a des choses que tu vas apprendre par toi-même avec la télévision, les médias, mais il y a aussi des choses qu’il faut aller chercher par soi-même. » Pour Kéliane, « il y a pleins de manières de militer, de lutter et d’agir. »

L’apprentissage à travers le bénévolat

Chacun.e a ses préférences et ses motivations dans son engagement associatif. Autant de raisons qui nous amènent à donner de notre temps et de notre énergie au profit d’une cause qui nous indigne et qui nous tient à cœur. « Les choses qui me motivent : la rencontre et le partage. Je trouve ça très enrichissant et très stimulant, d’avoir l’occasion d’apprendre et d’échanger entre différentes idées et parcours de vie. J’aime les espaces où la finalité est l’apprentissage. »

La plus-value de Frères des Hommes réside dans la formation en éducation populaire. Via son dispositif bénévole La Pépinière de la solidarité internationale, nos bénévoles disposent d’un accompagnement et de formations 100% prises en charge par l’association.
« J’ai beaucoup appris de ce bénévolat, que ce soit dans les techniques d’éducation populaire, les différentes manières d’animer un atelier, mais aussi en termes de confiance en soi, de prise de parole.  »

L’action collective solidaire à Paris avec le centre social Torcy

Chez Frères des Hommes, nos actions se construisent sur la durée. En effet, dans notre philosophie de l’alliance, nous cherchons à « faire avec », et non « pour » ni à la « place de ». Cela indique aussi une temporalité plus longue dans nos actions car elles sont collectivement mises en place : « une action, c’est avant tout un travail de collaboration […], d’ailleurs, lors de la réalisation de l’action, on n’aurait pas pu identifier qui etait bénévole, salarié, ou apprenant. »

Les bénévoles de Paris ont co-construit une action avec les apprenan·te·s du centre social Torcy, notre partenaire. Ils ont décidé de mener une action solidaire de ramassage et de finir la soirée avec un goûter-apéritif au pied du Sacré-Coeur. « C’était aussi une occasion de communiquer un peu sur cette action aux passants. On a pu discuter avec des passants qui étaient intrigués par ce qu’on faisait, qui nous demandaient qui on était, pourquoi on le faisait, ou qui nous remerciaient pour ce qu’on faisait. Ça renvoie une image forte pour l’environnement de se dire que la propreté de notre de nos villes, ça dépend de nous ! »
Kéliane nous confie que c’est la première fois qu’il observe cette notion d’alliance dans la mise en place et la réalisation d’une action bénévole « la leçon principale que j’ai apprise à travers ce bénévolat chez Frères des hommes, c’est l’idée de faire avec. »


Puisqu’on ne pourrait pas mieux conclure que Kéliane avec ses propres mots, voici le mot de fin :
« J’ai voulu contribuer à ma manière et je pense que le bénévolat, c’est ma manière de contribuer socialement, politiquement, citoyennement aussi. Être bénévole à Frères des Hommes, ça m’a appris à être accueillant, à être responsable, à transmettre des idées, mais aussi à transmettre des méthodes et des pratiques de travail. Ça m’a appris à ne pas voir les choses de manière verticale, mais au contraire à les voir comme un ensemble. De ne pas être engagé que par les mots, mais aussi d’être engagé par les actes. »