[Haïti] L’agroécologie pour lutter contre le changement climatique

Notre projet « Ranfo Lavi Peyizan » avec le MPP vise à l’amélioration globale des conditions de vie des populations paysannes dans le Haut Plateau Central haïtien. Face à l’aggravement de la sécheresse et du changement climatique, les équipes se mobilisent pour sensibiliser, former et équiper les familles paysannes.

Un contexte environnemental aggravé par le changement climatique

Haïti fait en premier lieu face à la problématique du déboisement de leurs terres depuis de nombreuses années. Pour pallier ce problème, ils ont en place plus d’une stratégie. Cependant, le changement climatique aggrave les périodes de sécheresse. «  Le changement climatique rend notre environnement fragile : nous devons supporter deux heures de pluie continue d’une part et, d’autre part, faire face à une sècheresse prolongée ayant de graves conséquences sur la production agricole des collectifs accompagnés » (Mulaire Michel, membre du MPP).

La transformation par la formation : introduction à l’agroécologie

Sensibilisation sur les déchets plastiques, l’utilisation de la pétrochimie, la malnutrition et les produits importés, mais pas que ! Le MPP se mobilise également pour un retour aux techniques agraires ancestrales, et la maximisation des chaînes de productions. Cela va de pair avec une sensibilisation sur la santé et la nutrition pour impulser des changements de mode de vie.

André Pierre a 35 ans, il habite dans une localité de la section rurale de la commune de Hinche. Il fait partie des paysans accompagnés par le MPP et témoigne de ce que les formations en agroécologie lui apportent  :

« À travers toutes ces formations, j’ai acquis de nouvelles connaissances sur la vie en général, sur l’agriculture et l’environnement en particulier. Ces formations m’apportent beaucoup de choses. Elles produisent aussi un grand changement dans ma vie surtout sur le plan nutritionnel. J’ai acquis de nouvelles techniques de production en agro écologie grâce auxquelles j’ai pu augmenter le rendement de mes activités de production. Elles me permettent d’être autonome sur le plan alimentaire, car la majorité des produits que je consomme proviennent de mon jardin, et je vends une partie de ma récolte pour gagner de l’argent. Depuis ma première formation en agro écologie, j’ai commencé à poser des actions de reboisement, de gestion des déchets et de conservation de sol en faisant des rampes de paille, des murs secs, des seuils et des cordons de pierres. Depuis 2018, je suis formateur au MPP en gestion des déchets plastiques. J’ai déjà formé plus d’une centaine de jeunes. »

En effet, l’exode rural est aussi l’une des difficultés rencontrées par les paysans Haïtiens. Mais grâce à toutes leurs actions de sensibilisation, le MPP réussit à convaincre. Et on observe aujourd’hui une réelle mobilisation de la jeunesse pour prendre la relève de demain !


Les paysans et paysannes forment plus de la moitié de la population de la terre. Partout dans le monde ils et elles sont touchés par les effets néfastes du changement climatique, mais également par la globalisation des échanges économiques et culturels. Malgré un contexte politique et socioéconomique difficile, notre partenaire et ses membres continuent de se mobiliser pour soutenir la paysannerie Haïtienne.